Alors que le marché immobilier traverse une crise sans précédent, un rapport parlementaire propose une réforme ambitieuse pour relancer l’investissement locatif privé. Objectif : réconcilier les particuliers avec la location longue durée en créant un véritable statut du bailleur privé. Un levier plus puissant que le dispositif Pinel ? Décryptage.
Le constat est sans appel :
Pourquoi une telle désaffection ? Le cocktail est bien connu : rendement dégradé, incertitude fiscale, complexité réglementaire. Résultat : nombre de propriétaires préfèrent se retirer du marché, ou se tournent vers des usages plus rentables à court terme comme la location meublée touristique.
Remis début juillet au gouvernement, le rapport Daubresse-Cosson propose une série de mesures fortes pour restaurer la confiance des investisseurs et récompenser l’engagement dans la location durable. En voici les principales lignes :
👉 Une mesure qui rend la location nue aussi attractive que la location meublée (type LMNP), tout en assurant une stabilité fiscale.
Les bailleurs pratiquant des loyers modérés bénéficieraient de :
👉 Une incitation à répondre à la demande réelle du marché, sans renoncer à la rentabilité.
Le seuil annuel serait porté à 40 000 €, contre 10 700 € actuellement.
👉 Un levier essentiel pour encourager la rénovation et l’entretien du parc existant.
👉 De quoi rassurer les investisseurs attachés à la détention longue.
Pour une relance durable de l’investissement locatif
Rapport parlementaire Daubresse–Cosson – Juin 2025 (PDF)
La réforme viserait uniquement les acquisitions à partir de décembre 2025, évitant ainsi les effets d’aubaine et maximisant l’impact sur la relance de la production locative.
En rééquilibrant le cadre fiscal et en valorisant l’engagement locatif de long terme, ce rapport ouvre la voie à une politique du logement plus inclusive, plus lisible, et potentiellement plus efficace que les dispositifs précédents.
Ce « statut du bailleur privé » pourrait devenir un marqueur structurel de la politique du logement pour la décennie à venir, en complément de l’offre sociale. Il reste désormais à voir si le gouvernement saisira cette opportunité.